Anoplophora chinensis

Les adultes sont de bons grimpeurs et peuvent ramper ou voler sur de courtes distances entre les arbres hôtes. Ils se nourrissent de jeunes pousses, de feuilles et d’écorce, et sont actifs pendant les mois chauds. Ils utilisent des signaux chimiques et visuels pour localiser leurs hôtes. Le transport humain de bois infesté, de plants de pépinière ou de matériaux d’emballage est la principale voie de propagation à grande distance.

Les femelles creusent des cavités ou des fissures dans l’écorce des arbres hôtes pour y déposer un œuf. Les larves éclosent et s’enfoncent dans le cambium et le bois dur, formant de longues galeries en se nourrissant. Le développement de l’œuf à l’adulte peut durer d’un à plusieurs ans selon le climat et la qualité de l’arbre hôte. La nymphose a lieu à l’intérieur du bois, et les adultes émergents en sortent par des trous circulaires.

Les adultes mesurent entre 20 et 35 mm (taille variable) et possèdent de longues antennes annelées (souvent 1,5 à 2 fois la longueur du corps chez les mâles). La coloration est variable, mais généralement noire ou brun foncé avec des taches pâles irrégulières. Les larves sont des vers blanchâtres allongés, munis de fortes pièces buccales adaptées au forage du bois.

Originaire d’Asie de l’Est (Chine, Taïwan, Corée, Japon et régions voisines), A. chinensis est devenue une importante espèce nuisible sanitaire lorsqu’elle est introduite hors de son aire d’origine. Elle a été interceptée à de nombreuses reprises et a établi des populations invasives dans plusieurs régions d’Europe, d’Amérique du Nord et d’ailleurs, par le biais du commerce de bois d’emballage, de plantes vivantes et de bois de sciage.

Reconnue mondialement comme organisme nuisible de quarantaine et espèce invasive, la présence du longicorne asiatique des agrumes déclenche des programmes d’éradication, de quarantaine et d’abattage des arbres dès sa détection. Les agences réglementaires surveillent les pépinières, les ports et les mouvements de bois pour éviter sa propagation. Ce n’est pas une espèce menacée du point de vue de la conservation, mais en tant que ravageur agricole et forestier, elle représente un risque économique et écologique sérieux là où elle est introduite.