Lampyridae

La plupart des lucioles adultes sont nocturnes ; les mâles volent et émettent des signaux lumineux propres à leur espèce, tandis que les femelles répondent par des éclairs synchronisés (ou restent allumées) pour coordonner l’accouplement. Certaines espèces utilisent des défenses chimiques et le mimétisme — certaines femelles (ex. : Photuris) imitent les éclairs d'autres espèces pour attirer et capturer des mâles.

Après l’accouplement, les femelles pondent leurs œufs dans un sol humide, la litière de feuilles ou la mousse ; les œufs éclosent en larves de lucioles (vers luisants). Les larves sont souvent prédatrices (elles se nourrissent d’escargots, limaces, vers de terre et autres invertébrés), et peuvent passer plusieurs mois voire années à grandir avant de se nymphoser puis émerger comme adultes à courte durée de vie, entièrement consacrés à la reproduction.

La bioluminescence est produite par une réaction entre la luciférine et la luciférase (avec de l’ATP et de l’oxygène) dans des organes lumineux ventraux, générant une lumière « froide » presque 100 % efficace. Le rythme, la fréquence et la couleur des éclairs (du vert au jaune, voire orange) sont propres à chaque espèce. De nombreux adultes ne se nourrissent pas ou ont des pièces buccales réduites, tandis que les larves jouent un rôle écologique important en tant que prédatrices.

La bioluminescence des lucioles possède des racines évolutives profondes ; les signaux lumineux ont évolué pour permettre la communication au sein des espèces, et, chez certains taxons, pour signaler des défenses chimiques (aposématisme). Elles occupent une place importante dans la culture humaine et la recherche scientifique — le système luciférine-luciférase est un outil fondamental en biologie moléculaire.

De nombreuses espèces de lucioles déclinent localement en raison de la perte d’habitats, de l’usage de pesticides, de la pollution lumineuse (qui perturbe les signaux lumineux) et des changements environnementaux. Les efforts de conservation visent à protéger les milieux humides (zones humides, forêts, prairies), à réduire l’éclairage nocturne, à limiter les pesticides nocifs et à soutenir les programmes de suivi scientifique participatif.